Isabelle Declève
HABITER LA RUE
Dans les gouaches de Declève, ce que nous regardons ce n’est pas l’habitant de la rue que nous n’avons pas pu ou osé regarder, mais cet être refaçonné qui, par les couleurs, matières et lumières surgies de la confrontation intime de l’artiste et de son sujet, nous oblige à le voir.
Habitant non plus à nos pieds sur les trottoirs que nous foulons, mais face à nous, dans un éclairage, voire un éblouissement qui nous l’expose, sinon dans une dignité rendue, au moins dans la force d’une existence retrouvée.
Habitant toujours la rue, mais aussi, désormais, notre
regard.
Jean-Pierre Orban
Décembre 2020