Moirignot

"Aimer Créer Rêver"

dmond Moirignot (1913-2002) appartient à cette famille de sculpteurs d’après-guerre qui renouvelèrent la sculpture figurative pour exprimer plus pleinement l’homme et sa fragilité.

​Alberto Giacometti força au paroxysme le tragique moderne. Germaine Richier pénétra le fantastique et traqua un invisible troublant. Mais Moirignot ne céda jamais au spectre de la nuit, il s’obstinait à sauver la lumière.

Son oeuvre affirme la foi dans l’être qui pense et qui aime. Elle proclame la conscience nécessaire au sacré. Pas de cris, pas de violence, un grand calme, un silence souvent joyeux, une introspection qui participe à la noblesse possible de l’homme. L’âme est son centre de gravité et chaque sculpture, de ce fait, crée autour d’elle son espace d’infini. Elle est méditation, et qui n’est pas sans une certaine mélancolie, parfois, celle de tout être honnête dès qu’il s’interroge sur le temps, la vie, le monde tel qu’il est et le néant. Elle s’élève contre le non-sens et repousse la nuit. Elle refuse la vulgarité, l’exploitation, la dénaturation de l’homme. Pas de renoncements, d’asservissements, pas d’avilissements…l’homme debout.

Tenir quoiqu’il en coûte de désespérances, de déchirements, de souffrances… les êtres sont si fragiles. Elle est du fonds des âges et de notre époque. Elle apaise notre soif d’amour et d’infini et l’attise en même temps.

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